Les substances vasodilatatrices peuvent provoquer le priapisme

L’utilisation non dosée des médicaments destinés à combattre l’impuissance peut provoquer un priapisme, une manifestation exagérée et prolongée de l’érection masculine qui peut avoir de graves conséquences. Ainsi, faut-il être vigilant quant à l’utilisation de ces produits tels que le viagra, la papavérine ou d’autres substances vasodilatatrices.

Quelles peuvent être les causes du priapisme ?

Avec l’âge, les troubles de l’érection peuvent apparaître et la plupart du temps, certains seniors peuvent se plaindre d’impuissance et chercher différents moyens efficaces pour y faire face. Alors que beaucoup de produits sont mis sur le marché pour que ces derniers retrouvent leur bien-être, que ce soit des produits naturels aphrodisiaques ou des produits pharmacologiques, l’utilisation abusive ou non contrôlée de ces substances, telles que le viagra, la papavérine ou tout autres produits alphabloquants, peut cependant provoquer un priapisme. L’érection devient alors permanente et peut se prolonger plusieurs heures, sans que la personne qui en souffre éprouve un appétit charnel.

Cette érection douloureuse peut également être provoquée par d’autres facteurs. Ainsi, le priapisme peut-il être l’effet secondaire de la prise d’antidépresseurs, d’antihypertenseurs, d’anticoagulants ou de corticostéroïdes. Les médicaments composés d’inhibiteurs de type 5 (PDE5) aux phosphodiestérases tels que le tadalafil et le vardénafil, des cousins du viagra, peuvent également provoquer le priapisme. A part les causes médicamenteuses, le priapisme peut aussi être associé à une activité sexuelle prolongée, à la maladie de Fabry, à la drépanocytose, à la syphilis ou à une infection de la colonne vertébrale.

Il faut éviter les complications du priapisme

Le priapisme peut survenir à l’improviste, en dehors de tout désir sexuel surtout quand la personne suit un traitement sous médicaments vasodilatateurs. Les corps caverneux de la verge sont alors gorgés de sang, tandis que le corps spongieux et le gland restent mous. Après plusieurs minutes, l’érection devient de plus en plus douloureuse et dans les cas moins graves, le trouble s’arrangera par lui-même. Le priapisme peut cependant durer des heures, des jours et même des semaines. Les conséquences seront alors être très graves : ischémie, thrombose, détérioration des vaisseaux sanguins et des corps caverneux provoquant l’impuissance, ou conduisant au pire à la castration.

Afin d’éviter les complications, il faut déjà considérer le priapisme comme une urgence et contacter dans l’immédiat un médecin dès que le cas se présente. En attendant l’intervention du médecin, il faut essayer de détourner le flux sanguin en pratiquant, debout, des flexions-extensions des jambes durant plusieurs minutes. Le priapisme peut également disparaître en appliquant de l’eau froide sur le pénis et les jambes pour favoriser la vasoconstriction ou en tentant d’uriner. Lorsque le priapisme persiste, le médecin peut ponctionner le sang dans les corps caverneux, injecter une substance vaso-active, ou recourir à la chirurgie pour rétablir la circulation sanguine.