Huiles essentielles anti-poux, des perturbateurs endocriniens ?

Pour les parents en quête d’une solution anti-poux naturelle, le recours aux huiles essentielles est souvent incontournable. Certaines suscitent néanmoins la polémique, car auraient des effets néfastes sur la santé. Il s’agit pour l’instant des huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé.

L’alerte de 60 millions de consommateurs

L’association 60 millions de consommateurs lance l’alerte concernant les huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé connues pour leurs propriétés anti-poux. Ces deux huiles sont accusées de contenir des perturbateurs endocriniens. Selon les études menées par l’association, des effets secondaires sur les jeunes garçons ont été constatés, dont la gynécomastie. Il s’agit de l’apparition anormale de seins chez trois d’entre eux. Des faits similaires ont déjà été signalés en 2007 par The New England Journal of Medecine, puis en 2016 par le centre antipoison de Lille. Les rapports publiés font état d’une régression des symptômes lorsque les jeunes enfants ont cessé d’utiliser ces huiles essentielles.

Les études démontrant les effets nocifs des huiles essentielles d’arbre à thé et de la lavande

Selon les recherches menées en laboratoires, les huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé agiraient sur les cellules humaines comme le feraient les Å“strogènes naturels. Les avis divergent donc, dans la mesure où pour les producteurs d’huiles essentielles, rien ne prouve que les poussées mammaires rapportées aient un quelconque rapport avec l’utilisation de ces huiles essentielles. L’association 60 millions de consommateurs, quant à elle, estime que les recherches effectuées sur ces produits ne sont pas assez poussées au niveau de leurs rôles de perturbateurs endocriniens.

Les précautions à prendre en aromathérapie

La prudence reste alors de mise et il faut prendre des précautions lors de l’utilisation des huiles essentielles d’arbre à thé et de lavande. Cette recommandation cible particulièrement les préadolescents, en pleine mutation et subissant de plein fouet les perturbations hormonales. En effet, les conseils d’utilisation tiennent peu compte de cette classe d’âge, alors que ceux-ci sont nombreux pour les femmes enceintes, allaitantes ou pour les enfants en bas âge. Il est également préférable de demander l’avis d’un professionnel de la santé ou d’un pharmacien avant de recourir à l’aromathérapie.