Carrière après 50 ans : les femmes sont plus inquiètes que les hommes

Les femmes sont plus pessimistes que leurs homologues masculins au sujet de leur carrière après 50 ans. L’écart en termes de salaires et de responsabilités entre les deux genres ne cesse en effet d’augmenter au fur et à mesure de l’avancée en âge.

Une étape difficile à gérer

La seconde partie de la vie professionnelle est nettement plus difficile à gérer pour les femmes. Une étude réalisée par l’Apec (association pour l’emploi des cadres) a révélé qu’à diplôme égal, la gent féminine est moins payée et moins promue que le sexe opposé. Généralement, elles ne sont pas affectées à des postes similaires à ceux des hommes et n’ont pas l’occasion d’exercer les mêmes niveaux de responsabilité au sein d’une entreprise. Pourtant, elles représentent actuellement 33% des cadres seniors en France.

Une situation moins favorable

Si on se base sur certains critères, la situation de la gent féminine s’avère nettement moins favorable par rapport à celle des hommes. Passé le cap de 45 ans, les femmes sont plus nombreuses à travailler à temps partiel. L’enquête a aussi démontré qu’après la quarantaine, la part réservée aux hommes dans les postes de responsabilité hiérarchiques ne cesse de croître, alors que celle accordée aux femmes reste stagnante. 57% des hommes âgés de 45 à 49 ans sont ainsi affectés à des emplois à responsabilités, ce taux étant seulement de 45% pour les femmes de la même tranche d’âge. Ces dernières sont deux fois moins nombreuses à occuper des postes à forte responsabilité, une direction générale par exemple.

Le volet rémunération

En ce qui concerne la rémunération, l’étude démontre clairement que si le montant des salaires accordés aux hommes continue à progresser au-delà de 50 ans, ce n’est pas le cas pour la gent féminine. Passé cet âge, l’évolution de leur niveau de rémunérations ralentit sensiblement. Le différentiel de salaires entre les deux genres peut atteindre 20% à ce stade d’ancienneté. Si on fait une rétrospective du contexte, il n’est guère étonnant que les femmes s’inquiètent au sujet de leur carrière après la cinquantaine. Contrairement à leurs homologues masculins, rares sont celles qui sont satisfaites de leur situation professionnelle, les écarts par rapport aux hommes s’accentuant au fil des années.